Redécouvrir ses classiques

Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux
Par La Société Richard III
Mise en scène de Carl Poliquin (Le Tour du Monde en quatre jours)

Photo: Luc Lavergne

Dorante et Silvia sont promis l’un à l’autre par leurs pères, qui leur laissent cependant la possibilité de refuser ce mariage. Les jeunes gens conçoivent alors le même stratagème: changer de place avec son serviteur afin d’observer l’autre, «de le voir, l’examiner un peu» à l’abri d’un déguisement, avant de consentir au mariage.
L’un des grands classiques du répertoire, qui mêle double intrigue amoureuse, travestissements, rebondissements et quiproquos. 
CRITIQUE: Carl Poliquin est très à l'aise dans ce genre théâtral, lui que nous avons pu apprécié dans les rôles-titres de Scaramouche et de Les Fourberies de Scapin. Sa mise en scène est vive et joyeuse et propose un jeu très physique des comédiens qui s’en donnent à coeur joie dans cette comédie romantique où “l’habit ne fait pas le moine!”. Faites-vous plaisir!
Théâtre Denise-Pelletier
Du 18 janvier au 12 février 2013
www.denise-pelletier.qc.ca

Le roi se meurt  d'Eugène Ionesco
Un grand classique de la dramaturgie contemporaine.
Mise en scène: Frédéric Dubois (Inès Pérée et Inat Tendu)
Avec Benoît McGinnis dans le rôle-titre et pour les 2 reines: Violette Chauveau et Isabelle Vincent.

Le roi Bérenger se meurt. En temps réel, puisqu’il lui reste une heure et demie à vivre, le temps d’une farce tragique, pendant laquelle tout son royaume, ses deux reines, l’émotive Marie, la sage Marguerite, son inquiétant médecin-astrologue-bourreau, son garde et sa bonne, sont partagés entre l’espoir d’assister à sa guérison et la satisfaction de voir le destin s’accomplir.

Frédéric Dubois est un metteur en scène que j’aime beaucoup car il arrive toujours à me surprendre. Pour cette production, il a choisi un jeune comédien vibrant d’énergie pour incarner le personnage du roi: une proposition très intéressante, contraire à la tradition.
CRITIQUE: Une mise en scène qui abolit le quatrième mur et qui s’éclate autant sur scène que dans la salle investie par les comédiens et, inversement, où le public se retrouve sur scène grâce à un immense miroir: réflexion dans tous les sens du terme! Des costumes délirants, des comédiens exubérants autour de la mort imminente de ce roi interprété de façon intense par Benoit McGinnis. Frédéric Dubois m'étonne encore: bravo! 
TNM
Du 15 janvier au 9 février 2012
www.tnm.qc.ca

Marie-Andrée Parent