BUFFLES
Théâtre à l'eau froide
Texte: Pau Miro
Traduction: Clarice Plasteig Dir Cassou
Mise en scène: Luce Pelletier (metteure en scène et directrice artistique du Théâtre de l’Opsis)
Avec Isabeau Blanche, Daniel D'Amours, Christophe Baril, Kariane Héroux-Danis, Ann-Catherine Choquette
@Joannie Verreault |
Une famille de buffles tient une blanchisserie dans un quartier difficile : le père, la mère, et les six enfants. Une nuit, un des fils, Max, disparaît. Reste une famille de buffles : le père, la mère, les cinq enfants et l’absence de Max. Les parents disent à leurs enfants qu’un lion a emporté Max, et qu’il ne reviendra jamais. Puis une nuit la mère disparaît.
Entre conte, fable et hyper-réalisme, la pièce qui brasse plusieurs temporalités livre une réflexion sur la famille, le clan, la solitude, la soumission aux lois, et la question du libre-arbitre.
Luce Pelletier nous offre une mise en scène sensible et juste qui donne toute la place au texte et à l'interprétation d'une remarquable équipe de comédiens qui habitent tout l'espace. Dans ce petit studio qu'elle connait bien, elle a choisi une installation formule cabaret appuyée par un éclairage judicieux. Dans cette ambiance intime qui favorise les confidences de chaque personnage, nous sommes complètement happés par cette riche métaphore de la société actuelle. À voir!
Le Théâtre à l'eau froide est formé de Daniel D’Amours, Kariane Héroux-Danis et Hélène Rioux, trois finissants de l’École de Théâtre de Saint-Hyacinthe (Judith ou de ton corps je me ferai une nappe).
1600, de Lorimier
Du 1er au 25 novembre 2017
teftheatre.com/
Réservations au tef.theatre@gmail.com
Les Trois Soeurs
École Nationale de Théâtre
Texte: Anton Tchekhov
Traduit du russe par André Markowicz et Françoise Morvan
Mise en scène: Florent Siaud (Toccate et fugue, Les Enivrés)
Avec les finissant.e.s en Interprétation, Production et Scénographie de l'ÉNT
Mot du metteur en scène:
‹‹Comme toutes les pièces de Tchekhov, Les Trois Soeurs déplient sur scène un théâtre existentiel dans lequel l’individu est fondamentalement seul au milieu d’une communauté pourtant profuse. Les proches, les conjoints, les amants ou les collègues ont beau l’entourer, le personnage tchekhovien semble perdu et solitaire. C’est qu’il peine à trouver le sens de son passage sur terre, à définir ce qu’il pense du couple, du travail et du bonheur pour ajuster sa conduite en conséquence. Entre projets avortés, illusions à terre et rêves enfouis, il tente de survivre tant bien que mal, égaré dans une campagne loin de tout, mais ancré dans un présent bien concret, où le prosaïsme côtoie les petits moments sublimes.›› Florent Siaud
Monument-National, salle Ludger-Duvernay
Du 31 octobre au 4 novembre 2017
ent-nts.ca
Deux textes de Shakespeare à l'École supérieure de théâtre de l'UQAM pour des productions dirigées des finissant.e.s en jeu, en scénographie et en études théâtrales.
Beaucoup de bruit pour rien
Texte: William Shakespeare
Mise en scène: Frédéric Bélanger
Adaptation par René Richard Cyr, Frédéric Bélanger, Jonathan Caron et Mélodie Bujold, avec la participation des conseillères dramaturgiques et des interprètes.
Les hommes reviennent de la guerre, au port, les femmes les observent accoster. Les regards s’échangent, les sourires aussi. La belle Béatrice détourne les yeux. Le courageux Bénédict la nargue. Les quiproquos s’enchainent. Les manigances ne cessent plus. L’amour va-t-il vaincre les obscures combines du lieutenant Juan et son acolyte Boris? Les regards s’adouciront-ils?
Cette pièce est l’une des quelques comédies romantiques écrites par Shakespeare. Par sa mise en scène, Frédéric Bélanger donne un ton engagé à la pièce, avant tout légère, en la campant dans l’après-guerre des années 40. Les personnages stéréotypés deviennent vecteurs d’un message plus politique, notamment sur le rôle et la place des femmes.
Studio-théâtre Alfred-Laliberté,
Pavillon Judith-Jasmin, UQAM
Du 8 au 11 novembre 2017
La tempête
Texte: William Shakespeare
Mise en scène: Alice Ronfard
Adaptation: Emma Haché et Alice Ronfard
Cette oeuvre, maintes fois présentée dans des décors féeriques, se transpose cette fois dans un univers urbain.
Prospéro, sur son ile de plastique, cloître les habitant.e.s et les visiteur.se.s afin de révéler leurs plus sombres aspirations. Entre un voyou issu de la rue, un duo de femmes comiques et complices, un esprit de l’air impétueux et un prince mielleux se tissent des jeux de domination et de séduction. L’ambition, la vengeance, la manigance et la fragilité humaine animent le récit dans un huis clos sombre et désenchanteur.
Dans cette nouvelle version aux accents grunge, Alice Ronfard révèle la machination et l’absurdité du pouvoir. Les stéréotypes sont déconstruits. Le théâtre est mis à nu. Pourtant, une brume oppressante persiste. Au rythme d’une mélodie inquiétante, l’île respire et libère ses ombres tourmentées, matière même du spectacle.
Studio-d'essai Claude-Gauvreau,
UQAM, Pavillon Judith-Jasmin
Du 22 au 25 novembre 2017
theatre.uqam.ca/
Marie-Andrée Parent