Semaine du 14 novembre 2016

Après une semaine très intense où sujets d'actualité, problèmes de société et familiaux ont suscité beaucoup de questionnements et de réflexion, nous poursuivons dans ce sens cette semaine avec des créations qui illustrent bien les préoccupations actuelles. Aussi, à surveiller de grands événements tels CINARS, le Salon du livre et les Coups de théâtre.

Le garçon au visage disparu
Théâtre Le Clou
Texte: Larry Tremblay (L’orangeraie, Le ventriloque, Le Joker)
Mise en scène: Benoît Vermeulen (Des arbres)
Avec Julie McClemens, Christian E. Roy, Alice Moreault et David Strasbourg
Jérémy se plaint que son père, travailleur humanitaire, délaisse sa famille au profit d’étrangers vivant à l’autre bout du monde. Il faudrait qu’il soit lui-même à moitié mort, pense-t-il, pour que son père lui exprime enfin son amour. Lorsque Jérémy apprend que celui-ci a été pris en otage, son univers bascule. Un matin, sa mère le retrouve dans son lit sans visage.
Après Le Joker, un autre texte de cet auteur atypique qui aime nous transporter dans des mondes étranges et qui, cette fois-ci s'adresse aux adolescents. La mise en scène dynamique et sensible transpose cet univers surréel qui entoure le drame personnel de ce jeune ado avec humour et émotion. Interprétation juste et touchante. À voir!
Texte publié chez Lansman Éditeur
lansman.org/
La Grande Licorne
Du 15 au 25 novembre 2016
theatrelalicorne.com

Mes enfants n'ont pas peur du noir
La Bête noire
Texte: Jean-Denis Beaudoin
Mise en scène: Édith Patenaude
Avec Steve Gagnon, Laurie-Ève Gagnon, Nicolas Germain-Marchand, Dayne Simard, Monique Spaziani

C'est l’histoire de deux frères jaloux isolés avec leur mère dans la seule maison d’une immense forêt. Dans ces bois obscurs, on se perd et il est impossible d’en trouver la sortie. 
Cette pièce est inspirée du conte Hansel et Gretel, mais elle est surtout née d’histoires vraies: histoires de frères, violentes et tordues, de deux frères qui se font souffrir sans jamais vraiment s’achever… ou presque.
Un conte moderne et cinglant où l’humour, l’onirisme et la folie se fraient un chemin à travers la violence.
Une histoire de relations familiales tordues où l'intimidation et la violence verbale et physique font partie du quotidien de plus en plus étouffant et insupportable. Interprétation intense.

Texte disponible au théâtre et chez L'instant même
Collection L'instant scène 
instantmeme.com

Salle Jean-Claude Germain du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui
Du 15 novembre au 3 décembre 2016
theatredaujourdhui.qc.ca/

Je crois?
La Shop Royale

Texte: Emmanuel Bourdieu
Mise en scène: Benoit Rioux
Avec Samuël Côté, Marie-Pier Labrecque, Simon-Pierre Lambert et Florence Longpré

Une sœur et son frère, Pauline et Jean, décident un jour de parler en inversant le « je » et le « tu ». Toi c’est moi, moi c’est toi ! Ce jeu enfantin qu’on pourrait croire inoffensif aura des conséquences inattendues puisqu’arrivé à l’âge adulte Jean se retrouve subitement sans accès à ses propres pensées. En revanche, il peut désormais lire les pensées des autres.
Un très beau texte philosophique et poétique à la fois, porté par une équipe de comédiens solides et intenses, mis de l'avant par une mise en scène sobre et efficace. Jeux de pouvoir cruels, amour égoïste et jaloux, pas facile les relations frère-soeur! Une première production à voir et une compagnie à surveiller.
La Shop Royale est une toute nouvelle compagnie de création et de relecture dramaturgique qui nous présente leur première production, un texte singulier et fort d'un auteur encore jamais monté sur nos scènes au Québec.

Salle intime du théâtre Prospero
Du 15 novembre au 3 décembre 2016
facebook.com/LaShopRoyale
theatreprospero.com/

Pourquoi tu pleures... ?
Les Éternels pigistes
Texte: Christian Bégin
Mise en scène: Marie Charlebois
Avec Sophie Clément, Christian Bégin, Marie Charlebois, Pierre Curzi, Pier Paquette, Isabelle Vincent
La famille Bérubé est réunie après la mort du père afin de faire la lecture du testament et se partager l’héritage. Un héritage de plus de cinq millions, assujetti à des conditions mettant à l’épreuve le système de valeurs de la mère et des quatre enfants: une avocate flamboyante à la vie instable, un notaire méticuleux, une intervenante sociale auprès des femmes violentées et un sous-ministre aux Affaires étrangères versé dans la vente d’armement.

Pour souligner leur 20 ans, Les Éternels pigistes nous avaient annoncé leur mort au printemps dernier avec une pièce à La Licorne. Ils nous reviennent cette fois avec l'héritage d'une famille: prémonitoire?

Texte disponible chez Dramaturges éditeurs
dramaturges.qc.ca

Théâtre du Nouveau Monde
Du 15 novembre au 10 décembre 2016
tnm.qc.ca

Marie-Andrée Parent