Au Centaur et au Segal

Du côté anglophone, deux productions qui soulèvent des questionnements sur le sens de la justice et du pouvoir.

Innocence Lost: a play about Steven Truscott
Texte de la dramaturge Beverley Cooper
Mise en scène de Roy Surette
La pièce réexamine la condamnation injustifiée la plus controversée de l’histoire de la justice canadienne, tout en se concentrant sur le coût humain de cette tragédie, sur l’impact que les
événements ont eu sur la communauté.

En 1959, Steven Truscott, un adolescent de 14 ans, était condamné à mort par pendaison pour le viol et le meurtre de Lynne Harper, une camarade de classe âgée de 12 ans. Mais il jamais cessé de clamer son innocence et son cas, qui a fait la une des journaux du monde entier, a contribué à l’abolition de la peine de mort au Canada.
CRITIQUE: Il n'était pas évident de bien doser la part d'informations et d'émotions que suscite un tel sujet. Donc pari réussi pour cette excellente production: pour le texte, pour la mise en scène et la superbe scénographie et pour l'ensemble de la distribution dont Fiona Reid (la mère du marié dans My Big Fat Greek Wedding).
Les causeries du jeudi soir :
Avec le journaliste Julian Sher qui a produit un documentaire sur l’affaire Steven Truscott et par la suite un livre sur le sujet
intitulé: «Until you are dead». Son enquête a permis de livrer de nouvelles preuves qui ont conduit à l’acquittement de Truscott.
Jeudi 14 février 2013
Au Centaur
Du 29 janvier au 24 février 2013
www.centaurtheatre.com


Waiting for the Barbarians
De l’auteur d‘origine sud-africaine J.M. Coetzee, lauréat du Prix Nobel de littérature.


Adaptation du roman, mise en scène et éclairages par Alexandre Marine (Dangerous Liaisons, Amadeus).
Avec une distribution formée des meilleurs jeunes talents d'Afrique du Sud, où la pièce fut jouée et acclamée l'été dernier.
La pièce présente le point de vue du Magistrat, un fonctionnaire loyal, menant une vie tranquille dans une ville frontalière d’un empire anonyme. Le gouvernement déclare un état d’urgence suite aux menaces des «barbares» qui habitent le désert inconnu au-delà de la frontière. Témoin d’actes de cruauté et de violence, le Magistrat doit alors décider d’intervenir ou non.

Cette intrigue politique, portée à la scène pour la première fois, nous entraîne dans les aspects les plus sombres de l’humanité et soulève la question: qui sont les barbares?
Au Théâtre Segal
Du 27 janvier au 17 février 2013
www.centresegal.org

Marie-Andrée Parent